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Colon

Le côlon ou « gros intestin » peut-être divisé en trois parties : côlon droit, côlon transverse et côlon gauche qui se termine par une boucle : le côlon sigmoïde qui est en continuité avec la portion terminale de l’intestin, le rectum.

ANATOMIE DU COLON

anatomie du colon ou "gros intestin"

INDICATIONS DE LA CHIRURGIE

Il peut être nécessaire d’opérer le colon pour des pathologies bénignes  (polypes inextirpables par coloscopie, diverticules infectés, rétrécissements inflammatoires…) ou pour des cancers.

Votre chirurgien vous expliquera les motivations de l’intervention avec les bénéfices de la chirurgie mais également les complications et  les autres alternatives thérapeutiques.

 

Il existe plusieurs types d’ablation du côlon (colectomie) : colectomie droite, transverse, gauche, sigmoïdienne ou totale.

Le rétablissement de la continuité digestive (anastomose) peut être effectué par des sutures  ou par des pinces mécaniques avec agrafage.

Cette anastomose peut être effectuée entre deux segments du côlon (anastomose colo-colique), avec le rectum (anastomose colo-rectale) ou l’intestin grêle  (anastomose iléo-colique).

 

Il peut être nécessaire d’effectuer une dérivation temporaire des matières fécales : «  anus artificiel ». Cette dérivation peut porter sur l’intestin grêle (iléostomie) ou le colon (colostomie).

Elle peut être réalisée pour les interventions en urgence (occlusion, péritonite par perforation) ou lors d’anastomose à risque élevé de fistule.

AVANT L'INTERVENTION

Vous verrez le chirurgien  en consultation pré-opératoire à une ou deux reprises. Il vous expliquera les motivations de l’intervention  les modalités et les risques avec les complications les plus fréquentes ou les plus graves. Il vous explique également les autres alternatives thérapeutiques.

Sauf son intervention en urgence une consultation d’anesthésie sera effectuée avant la date opératoire prévue avec un bilan biologique et éventuellement l’avis d’autres spécialistes (cardiologues, pneumologues….).

Il peut être nécessaire d’effectuer une préparation du colon avant l’intervention et votre chirurgien vous expliquera ce traitement à la consultation. Il peut s’agir d’un régime sans résidus destiné à provoquer une constipation ou de sachets à prendre 48 H avant l’intervention (Xprep) et enfin dans certains cas une préparation par « purge » identique à la préparation pour coloscopies.

COMMENT SE DEROULE L'INTERVENTION ?

Elle est toujours effectuée sous anesthésie générale.

Elle peut-être être faite par laparotomie classique (incision médiane verticale ou transversale) ou le plus souvent actuellement par cœlioscopie ou laparoscopie. Il s’agit d’une technique opératoire permettant de réaliser une opération à l’intérieur du ventre par de petites incisions. Cette technique a l’avantage de limiter les cicatrices, de diminuer les douleurs postopératoires, de diminuer les risques d’hématome et d’éventration et surtout de permettre une récupération physique plus rapide qu’une intervention par laparotomie. Le principe consiste à gonfler le ventre avec un gaz qui n’est pas absorbé et à opérer avec une caméra et un écran vidéo. Les instruments utilisés sont très fins (5 à 10 mm) et introduits par de petites incisions. L’opération réalisée est identique à celle  réalisée  par laparotomie.

En cas de difficulté ou bien devant la découverte d’une anomalie non diagnostiquée en pré-opératoire le chirurgien peut arrêter la cœlioscopie  et effectuer l’intervention par laparotomie. Il s’agit d’une conversion.

QUELLES SONT LES COMPLICATIONS PENDANT L'INTERVENTION ?

Blessures d’organes proches de la zone opératoire: plaie de l’intestin, plaie de l’uretère ou de la vessie. Leur reconnaissance immédiate permet le plus souvent une réparation d’emblée et sans séquelle. Leur survenue est favorisée par la complexité de l’intervention (volumineuse tumeur adhérente, abcès, péritonite…) ou des circonstances anatomiques imprévues.

Dans certains cas il peut être nécessaire d’effectuer une dérivation intestinale temporaire par un anus artificiel ou la mise en place d’une sonde dans l’uretère (canal entre le rein et la vessie).

 

Hémorragies: Il peut être nécessaire d’effectuer pendant ou après l’intervention une transfusion sanguine. Le risque de transmission de maladies infectieuses type hépatite ou sida est devenu exceptionnel.

Compressions nerveuses: les cures chirurgicales est très attentive au positionnement des membres pour éviter tout risque de compression ou d’étirements nerveux au cours de l’intervention notamment lorsque celles-ci sont prolongées. Si elles existent ces lésions disparaissent spontanément en 34 mois sans séquelle. Dans de rares cas il persiste des sensations d’engourdi membres ou de fourmillements.

On peut également observer des brûlures ou des lésions cutanées par irritation liée aux antiseptiques, au champ opératoire ou à l’utilisation des bistouris électriques.

LES SUITES OPERATOIRES

La durée d’hospitalisation  est au minimum de cinq jours. Elle peut bien sûr être prolongée en cas de complication.

La durée moyenne d’hospitalisation pour les interventions par cœlioscopie et de cinq à sept jours. Elle est de 10 à 12 jours pour les  interventions  par laparotomie.

Initialement la surveillance peut être effectuée dans le service de soins intensifs. La décision d’hospitalisation dans ce service est prise conjointement par le chirurgien et l’anesthésiste en fonction des antécédents du type d’intervention et des impératifs de surveillance. Les visites sont bien sûres possibles mais avec des horaires plus restreints.

 

La reprise de l’alimentation se fait progressivement à la reprise du transit intestinal et les différents systèmes (sonde urinaire, drainage) sont retirés progressivement dans la première semaine après l’intervention.

Le chirurgien et l’anesthésiste  passeront vous voir quotidiennement pour la surveillance afin de dépister au plus tôt une éventuelle complication et de mettre en œuvre les moyens diagnostiques et thérapeutiques adaptés.

QUELLES SONT LES COMPLICATIONS APRES L'INTERVENTION ?

La principale complication est la fistule anastomotique dont la fréquence est de 4 à 5 %. Elle peut survenir très précocement (1er ou 2ème j) mais le plus souvent elle apparaît au 4ème ou 5ème  jour. Il s’agit d’un défaut de cicatrisation entre les deux segments intestinaux anastomosés. Elle se traduit par des douleurs de la fièvre avec soit un abcès soit une péritonite. Le plus souvent elle nécessite une réintervention avec drainage et confection d’un anus artificiel temporaire type iléo ou colostomie. Dans ce cas l’hospitalisation est nettement allongée.

 

Saignements: Ils peuvent être à l’origine d’hématomes ou d’hémorragies extériorisées pouvant nécessiter une réintervention ou une transfusion.

 

Les infections des cicatrices: Une infection du site opératoire peut survenir malgré l’utilisation d’antiseptiques et d’antibiotiques. Elles sont traitées le plus souvent par évacuation simple par ouverture de la cicatrice puis des pansements quotidiens avec méchages jusqu’à cicatrisation complète.

 

Occlusions intestinales: Un blocage de l’intestin est possible dans les suites de toute intervention abdominale. Elle peut nécessiter un traitement associant une aspiration digestive par sonde gastrique est des perfusions prolongées ou bien une intervention s’il existe une adhérence un blocage ou une torsion de l’intestin.

 

 

Complications générales:

Les plus fréquentes sont les infections urinaires favorisées par le sondage, les phlébites et les embolies pulmonaires dans la fréquence a très nettement diminué grâce à l’utilisation systématique des anticoagulants préventifs par injections quotidiennes et les contentions veineuses.

On peut également observer des infections respiratoires qui seront traitées par kiné respiratoire et aérosols associés à  une antibiothérapie.

APRES LA SORTIE

A la sortie vous verrez la diététicienne de l’établissement pour établir un régime si besoin.

 Vous aurez les ordonnances pour les médicaments contre la douleur, les soins éventuels au niveau des cicatrices et un traitement par anticoagulants destinés et diminuer le risque de phlébite. Le plus souvent le traitement habituel sera repris.

Votre chirurgien vous reverra en consultation 10 à 15 jours après votre sortie.

Il faut éviter les efforts physiques pour une durée de un mois.